jeudi 23 juillet 2015

Turmenistan, Ouzbekistan, Tadjikistan




le plein !
Danielle! j'aurai du te faire une petite place dans mon panier et tu aurais pu traduire tous ces mots qui me restent sur les lèvres, à chaque rencontre spontanée avec ces femmes et ces hommes...bon , même dans le plus retiré des villages du PAMIR , tous les enfants vous gratifient d'un hello et , pour développer un tourisme naissant , dans les homestay,  les maîtresses de maison apprennent l' anglais .

Frontière du TURKMÉNISTAN:

 Fouille complète du véhicule pour le conducteur et fouille au corps pour Mimi. Avant on attend plus de deux heures sans savoir pourquoi. Le side est en plein soleil à 50°. Les recharges de gaz vont exploser dans la malle!  Que cherchent ils? Ils sont obsédés avec les touristes , par les produits avec de la CODEÏNE et les barbituriques . Si vous êtes en possession de ces produits , ils vous enferment et l'attente commence... dixit nombre de voyageurs rencontrés et échaudés sur notre chemin . Alors insomniaques et rhumatisants s'abstenir ou ordonnance béton en anglais !

Il est 14 h et nous errons dans SARRAKS la ville fantôme de la frontière. Pas possible de changer de l'argent , pas possible d'avoir de l'essence , tant pis nous partons pour le désert . Il fait + de 40°.  Nous commençons à faire des ronds sur la route avec le side  pour éviter les trous . Des cratères! Des ponts aussi , complètement déglingués où il vaut mieux se signer avant de passer!  Dénominateur commun de ces pays magnifiques: l'état des routes !!!





Belle lumière  du soir sur le désert,  jeunes vendeuses de pastèques , authentique side! 

Nous arrivons à MARY , ville où se reflète la mégalo de son président et de son ancien président qui avait donné aux mois et aux jours les noms de sa famille!!! Les énormes réserves de pétrole et de gaz ne profitent qu'à très peu de gens alors que le pays ,c'est criant,  manque d'infrastructures et de beaucoup d'autres choses essentielles ! Les maisons avec leurs  colonnes roses et et leur porche  chantilly sont comme des gros gâteaux, dans une ville sans âme.


  Anecdote:  dans l'hôtel où nous sommes,  nous ne pouvons sortir qu'à certaines heures : le président est dans la ville et interdiction de visiter quand il traverse seul la ville fantôme ( les voitures peuvent être arrêtés des heures) Dans l'hôtel , 2 nurses attendent avec tout le matériel au cas où un touriste serait malade et intransportable bien sur dans la ville qui n'appartient plus qu'à son dirigeant ! Dès  que nous sortons un gorille nous suit ... Heureusement ,des motards belges et un motard hollandais sont arrivés.On peut échanger, se balader vers le soir,  quand monsieur est rentré au palais,  et visiter des quartiers plus vivants que cette vitrine ! Au TURKMÉNISTAN si vous prenez un visa transit (5 jours ) pas besoin de guide , au delà guide obligatoire mais on vous regarde toujours  d'un mauvais œil si vous sortez seul ! On décide de quitter cette ville rapidos  sans visiter les ruines d'à côté. On traverse le désert de KARAKOUM au sud pour rejoindre Turkmenabat . Magnifique ! Chameaux et chamelier, lumière  superbe ...














Rencontre en chemin d'un jeune couple francais et d' un Suisse à vélo qui attendent la fin de l'après midi pour repartir . Ils ont quittés la france en novembre. Pour eux , horaires  possibles par cette canicule : 4 à 10 h du matin et 6 à 10 h du soir ...




Les vieux , eux, continuent  sous le cagnard  de 14 heures mais à Turkmenabat le président vient d'arriver , tous les hotels sont réquisitionnés et à peine entrés dans l'un un "NO" retentissant nous fait aussitôt fuir ! Nous décidons donc de passer la douane le soir même, crevés . Route et pont occasionnel déments !!!

Même  galère à la frontiere de l'Ouzbekistan pour les médocs et en plus ils prennent l'IPhone de Christian et regardent toutes les photos . Heureusement intuitivement il en avait enlevé certaines ...

OUZBEKISTAN


Apres la frontière nous sommes encore sur une très mauvaise route , mais une certaine douceur  sur les rives de la rivière nous accompagne . La lumière est magnifique en cette fin de journée. Nous pénétrons dans cette très  ancienne cité , oasis au milieu du désert de Kysyl Kum ,  au coucher du soleil , et parcourons ,pas facilement avec le side , ses  rues tortueuses et animées





avant de trouver l'hôtel  de Fatima. 












Les très trés belles maisons traditionnelles ont la plupart été restaurées avec beaucoup de subtilité et sont autant de trésors architecturaux à visiter . 






Je suis bien dans cette ville  dès notre  arrivée . Avant de passer aux mains de Gengis Kahn en 1220 Bukhara  fut longtemps le centre religieux et culturel de l'Asie centrale . Ses  palais, ses mosquées, ses  mausolées , ses minarets, sa citadelle , c'est un millénaire d'histoire ! On venait des quatre coins du monde musulman pour recevoir l'enseignement des plus grands  professeurs , dans les nombreuses médersas,  et aussi , pour y commercer , parce qu'elle était sur le trajet  des caravanes de la Route de la soie .
la plus ancienne mosquée



nouage des tapis











Visiter ces merveilles (restaurées après l'indépendance du pays en 1992 principalement avec des finances américaines ), balader au petit matin, avant l'arrivée des marchands installés partout dans les vieux monuments, flâner sous les arcades, découvrir le marché aux bijous des femmes le dimanche matin, être complètement ailleurs dans l'Ark , l'immense citadelle de l'Emir, prendre un thé à l'heure du ftour sur une terrasse face au minaret Kalian, regarder les enfants jouer au foot derrière la Médersa Mir Arab , chercher l'ombre ou un joli petit sac sous le dôme commercial du Toki Sarrafon, tomber d'admiration devant le portail du XII éme siécle de la mosquée Magokie Attarie, photographier en douce l'intérieur de la Médersa  d'Ulugh Begh, prendre une bière et un kebab  au Liabi-Khaouz et profiter de la fraîcheur de ses jets d'eau...goûter simplement le charme éminemment oriental de Bukhara





photographier en douce l'intérieur de la Médersa  d'Ulugh Begh,






















 prendre une bière et un kebab  au Liabi-Khaouz et profiter de la fraîcheur de ses jets d'eau...goûter simplement le charme éminemment oriental de Bukhara!

















La tempėrature monte toujours . Nous avons du mal à quitter Bukhara . Le side isolé dans un parking un peu plus loin que l'hôtel est vite entouré d'autres 4x4 et camions de voyageurs! Nous retrouvons celui  du fameux roteltours ,  avec ses adeptes teutons que nous avions croisé plusieurs fois en Afrique de l'ouest ...il y a presque 20 ans !!!



L'arrivée à SAMARKAND est tout autre . Cité légendaire de la route de la soie !!! cité de l'empereur Tamerlan !!!   Au premier abord ce n'est qu'une grande ville ordinaire et les quartiers historiques ayant disparus , ses merveilles que l'on découvre peu à peu  isolées et grandioses ,  n' ont plus aucun lien  avec l'architecture du reste de la ville Il n'y a plus de vieille cité comme à Bukhara . Je suis un peu déçue . Nous descendons dans un petit hotel . Il est à la fois dans un quartier très vivant et populaire et en face du fameux REGISTAN! 



Le propriétaire est le fils d'un ancien prof de français , interprète à ses heures du couple Pompidou et Mitterand en visite à Samarquand !!! (photos au mur à l'appui) . La culture française s'est propagée un peu partout dans la maison...et nous prenons le petit déj en face de 45 tours de Ferré , de Brel , de Piaf , de Françoise Hardi...vieux collectionneur aussi d'anciens postes de radio et de télévision ...


Bien sur il suffit de passer la route pour rester sans voix devant ce chef d'œuvre: le Registan Foin de sa cité devenue esplanade ( restauration à la russe , très efficace mais radicale!)  le Registan  s'est peuplé cet après midi de jeunes filles  qui répètent pour le festival ethnique  international . Interdit pour l'instant. Nous y reviendrons avec un guide le lendemain . Nous décidons de visiter le mausolée d'AMIR TEMUR. Derriére  un grand mur un  passage ...et de petites maisons toutes simples mais accueillantes se révèlent être la vieille ville de Samarcande!!! 

Amir temur








nous baladons dans ces quartiers pas somptueux mais plus vivants, avec des enfants , des fleurs dans les cours intérieurs et bien sur des tuyaux de gaz un peu partout (comme dans tout l'Ouzbékistan) ...








que les autorités veulent cacher aux touristes du monde entier et faire de Samarkand juste un musée à ciel ouvert ! 

Mimi et Kamil







 Avec le guide nous passons un long moment sur les vestiges de l'observatoire d'ULUG BEG.


 Plus Scientifique et philosophe que souverain le petit fils de Tamerlan, est plus connu pour ses découvertes en astronomie et son rôle dans l'éducation  ( "une nuit de lecture est plus important qu'une nuit de prière"dixit ULug. ) 


mosquée BIBI-KHANOUM ( épouse chinoise de Timour) a une belle légende : A la suite d'un  baiser volé à BIBI par l'architecte de la mosquée Tamerlan décréta que les femmes devraient désormais porter le voile pour ne pas tenter les hommes !!! Apres une longue allée piétonne bordée de boutiques de luxe nous rejoignons le Registan . 

La rėpetition des ballets folkloriques avec des étudiantes volontaires - obligatoire non payées ( les enfants et les ados aussi ont des obligations qu'ils ne peuvent discuter : ils doivent toujours être d'heureux volontaires!!!) n'est pas terminée. En attendant nous  discutons avec Kamil, le guide , des conditions de vie en Ouzbékistan des hommes et des femmes ...et de littérature.

 Pour moi le plus ėmouvant  est le CHAH-I-ZINDE ,  où nous visitons un défilé de mausolées à mesure que nous grimpons de très raides escaliers . 



Des heures et des heures de contemplation ne suffiraient pas  à me rassasier de tant de beauté. Parmi les plus belles mosaïques du monde!







porte mosquée Bibi Khanoun

mosquée Bibi Khanoun






















C'est ã Samarkand que nous gouterons le plat national , le PLOV : une préparation à base de riz et de légumes  variés . Il se déguste autour de midi . Nous en mangerons aussi d'excellents le long de la route ,dans de petits cafés restos , préparés à l'extérieur devant nous .





































Le quartier touristique des merveilles , amputé de ses habitants et de sa végétation est peu propice aux flâneries sous 40 °. En fin d'après midi nous  lui préférons le quartier russe très ombragé  avec de nombreuses fontaines , des parcs tranquilles , une vie plus authentique. Dans le parc Navoï,  nous buvons une bière  avec des noyaux d'abricot comme amuse gueule très  prisés dans ce pays . En rentrant au rez de chaussée des immeubles les particuliers  vendent de leurs fenêtres toutes sortes de produits de leur fabrication ou simplement de l'eau pour arrondir leur fin de mois ...






Guest house très particulière !! à KORASHINA  mais appréciable après la brûlure du désert.  Le lendemain nous passons la frontière ...Fouille ,fouille,  fouille ...ainsi au moins nous pouvons faire un inventaire complet après 2 mois de voyage ! 

LE TADJIKISTAN

Frontière Tadjik super  mais nous arrivons crevés à DUSHANBE ! Nous apprécions cette ville ombragée et tranquille ( il faut dire que tout nous paraît calme après l'Iran !). Il y a pléthore de fontaines rafraîchissantes . L'eau est la principale ressource naturelle du pays avec les rėserves d'eau glaciaire. Le potentiel hydroélectrique est immense mais malheureusement inexploité à cause des interdictions des pays en aval.  Nous restons 3 jours dans cette capitale pour préparer un peu le side . Le GBAO est réouvert et nous pouvons obtenir un  visa pour le PAMIR par l'intermédiaire de Farkhod . Nous le contactons et nous nous rendons à son atelier. Avec Boris le mécanicien ,Christian change le pneu arrière de la moto, changement des plaquettes de frein. Graissage du cardan. Boris est vraiment super, très minutieux. 








Nous rencontrons des motards russes très sympas. Parmi eux, Anastasia, qui parle très bien français et vient de voyager au Maroc.
Ils partent le jour même! Dommage! Nous aurions pu passer la soirée ensemble. Deux autres russes arrivent plus tard pour réparer leur motos. Ils ont voyagé un peu partout en Europe ...On les branche sur l'Amérique du Sud. L'un d'eux nous donne toutes ses coordonnées à Moscou et nous attend en septembre!!! En attendant les papiers pour le GBAO nous baladons dans Dushanbe. De nombreux flics longent l'immense avenue . Ils arrêtent  toutes les minutes un automobiliste. Si celui ci est en faute et ne donne pas un petit billet , d'un tour de main remarquable il lui enlève la plaque d'immatriculation de sa voiture. Amovible je suppose!

Dîner dans un resto aréré la veille de partir !!!



















La route vers Khorog commence bien : Les montagnes se reflétent dans les lacs. Nous dormons le soir à l'aéroport de Kulob. Étrange ! Des gens attendent toute la nuit un avion hypothétique ! Le side est gardé par les militaires qui arpentent ,oisifs ,la zone.
Le lendemain de douces collines jusqu'à 2000 m. Barrage de très  jeunes militaires . L'un d'eux m'offre une digitale que je garderai jusqu'au soir ...un barrage de police suit . Plus rudes, mais sympas . Nous n'aurons jamais à nous plaindre du KGB ! Toujours plus intéressés par l'origine et le prix du side que par deux vieux français tout crottés! 







La route prends vite l'allure d'une piste quand apparaissent les immenses montagnes rocheuses  au milieu desquelles gronde un torrent , seul obstacle   mais de taille ! pour  passer du Tadjikistan à l'Afghanistan  et vice et versa  pour le traffic de drogue!!! Mais parfois la rive est si proche , le torrent et la police  plus dociles , qu'il semble évident que les trafiquants dans ce pays en profite... On dit que 50 % de Tadjiks , parfois en revenus annexes ,vivent de la drogue!!! Pour ma part je n'ai jamais vu quelque chose d'aussi beau , d'aussi fort que ces rocheuses ombrant tout le long ces villages en terre et ces chemins de carabiniers ! La très mauvaise piste, les difficultés de manœuvre pour Christian , la chaleur, rien ne pouvait me faire dėtourner les yeux de cette rive afghane ! 











toujours tout verifier !



















La piste est terrible . Bravo les camions russes qui passent on ne sait comment dans les dévers , bravo les cyclistes et les motards malmenés tout le long par tant de caillasse ! Nous rencontrons 2 jeunes écossais en 4x4 qui font ã peu prés le même itinéraire que nous mais qui n'ont pas pu avoir de passeport pour l'Iran.













Ça se comprend tout ce qui est anglais est mal vu en Iran! Police au bord du torrent qui reçoit un petit billet, mais pas du Side ! Le side va bien pour l'instant et Christian le lance d'enfer sur la route, moitié tôle ondulée , moitié caillasse . On dort chez l'habitant devant le même torrent , semblable à celui de Aguacaliente en bas du Machu Pichu !Nous dormons à la Tadjiks : matelas sur les tapis . Les hôtes sont super comme d'hab ! Christian  commande un plat du coin, un peu particulier avec yaourt, kéfir, tomates , concombres  recouverts de pain ! Je lui prédis tous les maux de la terre cette nuit mais tout se passe bien et on se lève dispos pour continuer the road ...dans la fraîcheur ...ENFIN ! Nous repartons tôt. 




Toujours le même paysage sublime mais une route pourav de chez pourav . Pourtant le proprio nous avait dit que la route était bonne et c'est faux tout simplement. 








Nous rencontrons des cyclistes . Un italien ,David ,une allemande et 2 autrichiens de nos âges . Nous les reverrons tous plus loin. Pose détente quelques minutes avec des belges de Gand et leur enfant . Comme ils vont dans l'autre sens nous échangeons les difficultés à venir ... pour chacun.






Nous pensions aller jusqu'à Khorog mais la route est de plus en plus impossible .Christian est très fatigué et moi j'en est plein le dos ! 

Nous trouvons une halte chez une famille d'origine Afghane vraiment délicieuse ...Nous mangeons le soir sur la chapka  en compagnie des autrichiens qui nous ont rejoints ,  au milieu des roses  trémières , des jalousies et des herbes folles . Le bonheur absolu pour des motards fatigués! Nous dormons dans la chambre de Amina , une des filles qui se relait avec son père pour tenir une petite épicerie . Katia aide sa mère à la ferme .Elle a deux petits garçons. Ils parlent tous anglais et en projet un petit hôtel déjà bien avancé derrière la maison ! 





C'est le dėbut de la vallée du Bartang ,  la plus belle vallée du TADJIKISTAN, le torrent s'est adouci en lac ... Nous continuons le lendemain jusqu'à Khorog . 

Nous logeons au Pamir Lodge .



 Bonne ambiance. Le fondateur de 92 ans , professeur émérite  partage sa vie entre ici et l'Angleterre. Actuellement il est là, bien présent et  tout le monde ici est particulièrement attentif aux autres. Beaucoup de francophone ce jour . Jeunes Suisses et Français à côté de nous. Ils sont à l'école polytechnique de Lausanne . Ils sont en voyage d'ėtude et s'intéressent aux projets sur l'environnement dans ce pays . Leur accompagnatrice ne pensait sûrement pas que les risques de débordement des lacs glaciaires dont on parlait ensemble était si imminents...beaucoup d'autres nationalités défilent dans ce Lodge. Italiens, Chinois, Américains, Anglais...Devant chaque chambre une avancée couverte qui laisse passer la fraîcheur  des alizés et la vue sur le Pamir . Un vent violent se lêve parfois recouvrant de brume les cimes enneigées. Christian plus spartiate que moi ne se laisse pas aller à ce bonheur et bricole une partie de la journée sur le side: nettoyage du filtre à air, changement de l'huile du pont qui fuit un peu...














Nous prenons tout de même le temps de manger un bout,  un Plov , prés du  torrent furieux mais rafraîchissant ... Un cycliste qui a fait le tour du monde pendant 15 ans et sa compagne nous tiennent compagnie . Nous sommes vraiment de petits voyageurs à côté de lui! La campagne est belle dans cette vallée : peupliers, fleurs sauvages , arbres  fruitiers...







Le  dernier jour , un marcheur français de Barcelonnette arrive . Incroyable! Son fils , journaliste au Dauphiné a fait l'article sur Mavis ,notre amie de Louisiane qui vient cet été ã Jausiers. Arrivée de la jeune allemande que nous avons rencontré dans les gorges ,entre Douchanbé et Khorog  avec un couple de jeune allemand en camion   ,  des chinois , de jeunes italiens... Certains prendrons la même route que nous : le high way Pamir, d'autres la Vallée  de wakhan , plus vers le bas du pays , selon leur moyen de locomotion ,  leur envie,  leur disponibilité... Nous partons le 14 juillet. Vallée du Gount . 



Doucement nous montons à 3000m en jouissant de la nature magnifique  . Et puis soudain la route s'est effondrée. On décharge les sacs et Christian passe seul dans la rivière. 












 Deux jours plus tard ,sur cette même route ,à 50 kms de Khorog la route s'est complètement affaissée suite à une coulėe glaciaire qui a détruit 25 maisons . Le GBAO n'étant plus accessible il est fermé pour l'instant ...cette fois ci pas pour une cause politique comme en mai dernier. On se requinque dans un petit café sur le bord de la route . Deux jeunes israéliens partent trekker. On s'arrête pour dormir à Jélondy dans un homestay trés rustique. 
Le lendemain, paysage bien sur magnifique mais route de plus en plus  mauvaise . Nous passons un col à 4300. Un lac salé et un lac aux eaux turquoises. 






Et toujours pratiquement seuls sur la piste . Deux cyclistes peinent sur la route déglinguée . Un couple de hollandais de notre âge, extrèmement chaleureux, en 4x4 , s'arrête un moment , éberlué de nous voir faire avec un side une si grande virée. 



     Nous arrivons à Alichour le soir et nous dormons dans une très belle yourte. Le bonheur! Nos hôtes Kirghizs et leurs deux petites filles sont merveilleux et service raffiné assuré. Nous dormons à 3900m .
 Je ne sais pas si c'est le cocktail homéopathique coca/arsenic que nous prenons mais pour l'instant nous supportons bien les sommets et l'Ural aussi, sans médoc! Santé du side: le pont fuit toujours et c'est tout! Lavage dans la rigole où coule une eau cristalline directement des glaciers. Repas simple mais excellent pour des estomacs à 4000m.


Arrivée  de deux jeunes cyclistes coréens. Ils vont dans 
l'autre sens et espèrent arriver en France pour l'hiver. On les verra peut- être en Avignon. Le paysage Alichur- Margab est moins austère que la veille et la route se révèle meilleure. Nous rencontrons au poste de police deux jeunes tchécoslovaques en BMW. Ils vont également en Mongolie. Nous parlons avec eux des possibilités pour mettre nos véhicules dans le transibérien.











régulièrement nous inversons les rôles

 Nous prenons un hôtel à MURGAB. Nous pouvons prendre une douche et laver le linge.

Murgab a un bazar, fait uniquement avec des containers venus de Chine sur les camions . On en a vu depuis longtemps sur le bord des routes mais là ce sont des dizaines posées à même le sol pratiquement  et formant une vraie zone commerçante!







Deux jeunes français sont là avec un drôle de vélo performant et confortable soit disant! 









Direction le lac de Karacol!  Mi route mi piste mais vue exceptionnelle . Toujours pratiquement personne. Seulement deux cyclistes avant le col à 4650 m que franchit vaillamment notre petit side grâce au trés bon conducteur Laroche! 










 Nous nous arrêtons chez des Kirghizs qui ont une yourte dans la prairie. Ils ont allumé du feu et prennent un fastueux petit déjeuner , peut être pour fêter la fin du ramadan ! Nous nous joignons à eux . Un des fils parle anglais. Le lac Karacol à 4000m est d'une grande douceur et d'un bleu extraordinaire même si dans ses profondeurs glacés  ( c'est le lac le plus haut d'Asie central)  ne peut vivre aucun poisson.








Un village est installé au bord . Ce lac n'était pas trés utile pour ces familles pauvres. Maintenant le tourisme exploite sa beauté. Nous dormons dans un homestay dans ce village . Il y a déjà plein de gens, mais la maîtresse de maison nous trouve une petite chambre qui sert aussi de rangement pour la vaisselle. Une tribu de suisses allemands , des américains et même un FRANCAIS avec sa femme chinoise et son enfant de 18 mois! Et pourtant nous ne croisons pas plus de 2 voitures par jour!





frontiere chinoise

cimetière














Le lendemain après  un gué nous rencontrons encore des aficionados de la petite reine! On leur donne de l'eau et ils nous renseignent sur notre ėtape prochaine d'oû ils viennent. Nous continuons à suivre la frontière  chinoise. Encore un col à franchir à 4300. Sur une piste pourav le petit side tient le coup, et en plus on lui fait passer des rivières boueuses qui abîment son joli bleu. Christian  est prêt, je pense  maintenant pour affronter les gués mongoliens!  Frontière Tadjik très  conviviale mais perdue dans une passe glaciale où l'hiver les camions ,soit disant ,montent à reculons dans la neige à -50! Il faut bien quelques exploits héroïques à ce Pamir légendaire!!! Entre les deux frontières dans ce no man's land nous saluons ces montagnes magnifiques qui annoncent déjà l'Himalaya.  Juste avant la frontière échange avec un cycliste anglais qui nous confirme qu'après Sary- tash où nous dormirons ce soir la route est bonne!







Nous sommes accueillis au prochain homestay par une charmante maîtresse de maison et 4 joyeux lurons plein d'humour , 1 péruvien , 1 allemand, 1 anglais et 1 autrichien . Quoi réver  de mieux pour la fin de notre expédition dans le GBAO!!!

4 commentaires:

  1. Excellent trip my friends, I am enjoying it

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  2. Superbe reportage, merci Mimi ! Je constate que le Ural et ses passagers tiennent bien le coup malgré les difficultés !! Nous nous en réjouissons. Christian et Babeth.

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