Nous ne tomberons pas en pâmoison sous la coupole de St Sophie , nous n'imagine rons pas les intrigues sultanes dans le sublime palais du Topkapi , nous ne boirons pas le Çai dans le grand bazar...oublions le Bosphore ! Nous avons apprécié, dans une autre décennie , avec notre fille et nos meilleurs amis , Byzance , Constantinople ou Istanbul . Aujourd'hui nous sommes là pour récupérer le visas du TURKMÉNISTAN et chose faite , nous régaler de meze, de suksuka , de haydari , de loukoums à la rose...Déguster les produits locaux c'est aussi culturel.
mais où sont passés les Solers ?
Retardés par un bateau lui même retardé, ils nous rejoignent très en forme, malgré 7 heures de route via Istanbul à SAFRANBOLU . Bravo les motards! Nous sommes sous le charme de cette petite ville au patrimoine architectural ottoman exceptionnel mais très casse gueule en side avec ses pavés disjoints et ses dévers dans ses montées pour chèvre.
Surprise ! Une 4 voies longe la Mer Noire de SINOP à SARP où nous passons la frontière Géorgienne. La Belle semble intacte malgré les ravages des hydrocarbures dans ses eaux gris bleu. Mais ses rives sont construites à tout va et souvent pas très attirantes ! Pourtant l'arrière pays immédiat avec ses collines luxuriantes , ses raidillons boisés, ses rizières, ses noiseraies ( premier producteur mondial de noisettes )ses champs de thé à 90°donnent envie de s'attarder dans ces villages perchés! Mais nous avons des impératifs frontaliers pour arriver à temps en IRAN et nous fonçons avec nos destriers au milieu des camions alourdis de matériaux parfois dangereux ! Nos haltes vespérales sont inégales mais toujours enrichissantes et agréables.
Soit en haut d'une jolie crique, un petit hotel restaurant tenu par un suisse turc avec qui nous pouvons parler des problèmes du pays et qui, en plus, nous régale avec des produits locaux délicieux! Soit des hôtels -station -service avec face l'autoroute et pile la mer et quelques brochettes le soir...
Le Bosphore , les Dardanelles et la Mer Noire ont connu d'autres gloires que le passage des tankers ! Et les turcs résistent à leur manière au monopole du tout politique et économique en infiltrant partout leur culture et leurs traditions , même dans le plus high tech des magasins.
Fatigue , chaleur , embouteillage , réparations... rien ne nous empêche de déconner tous les 4 devant une bière du pays!
